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Le protestantisme,
ses fondamentaux

avec Martin LUTHER

Les cinq solas sont les cinq piliers du luthéranisme et du protestantisme
(1513-1521)

 

 

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Le protestantisme, ses fondamentaux : les cinq solas

Les cinq solas sont cinq formules en latin qui forment les cinq piliers du protestantisme et du luthéranisme en matière de sotériologie. Autrement dit, il s'agit des cinq principes sur lesquels repose le salut de l'homme. Les quatre premières ont été développées entre 1513 et 1521.

Sola fide - Seule la foi compte -

Ce don se fait à l'occasion d'une rencontre personnelle avec Dieu, en Jésus-Christ (solo Christo, par Christ seul). C'est cela la foi, non une doctrine ou une œuvre humaine. D'une personne à l'autre, elle peut surgir brusquement ou être le fruit d'un cheminement. Chacun la vit de manière particulière, comme sa réponse à la déclaration d'amour de Dieu.

Sola gratia - par la grâce seule -

L'homme ne peut pas mériter son salut auprès de Dieu, mais Dieu le lui offre gratuitement par amour. Ce qui rend l'homme capable d'aimer lui aussi. Ainsi, la valeur d'une personne ne dépend que de l'amour de Dieu, et non de ses qualités, ni de son mérite, ni de son statut social.

Sola scriptura - par l'Écriture seule -

Considérée comme porteuse de la parole de Dieu, la Bible est à la fois la seule autorité théologique et le seul guide, en dernière instance, pour la foi et la vie. Elle est éclairée par la prédication de ministres appelés par l'Église et formés par elle (mais le Saint-Esprit peut appeler d'autres prédicateurs que seulement ceux-ci). À travers les témoignages humains qu'elle nous transmet, elle dessine des principes de vie à partir desquels s'exerce la responsabilité personnelle de chacun.

Solus Christus - Christ seulement -

Ce sola indique que le salut de l'âme passe nécessairement par le Christ, et par lui seul : en d'autres termes, Jésus-Christ est l'unique intercesseur et non d'autres médiations comme l'institution, les saints, ou encore les reliques.

Soli Deo gloria - à Dieu seul la gloire -

Il n'y a que Dieu qui soit sacré, divin ou absolu. Ainsi, toute entreprise humaine ne peut prétendre avoir un caractère absolu, intangible ou universel, y compris la théologie. De plus, partant du principe que Dieu nous a donné la liberté, les protestants sont généralement favorables à un système social qui respecte la pluralité et les libertés.


La Déclaration commune sur la justification par la foi réunissant l'Église catholique et la Fédération luthérienne mondiale interpréta un point de doctrine qui divisait : est-on sauvé par ses œuvres ou par sa foi ? La déclaration énonce une position commune :

« Nous confessons ensemble que la personne humaine est, pour son salut,
entièrement dépendante de la grâce salvatrice de Dieu. »

La déclaration a été signée à Augsbourg le 31 octobre 1999 par le cardinal Edward Idris Cassidy, représentant de l'Église catholique, et l’évêque Christian Krause, président de la Fédération luthérienne mondiale. Elle constitue une étape décisive dans le rapprochement entre l'Église catholique et les Églises luthériennes.


Ecclesia semper reformanda - l'Église doit se réformer sans cesse - est une formule qui dériverait d'une citation d'Augustin d'Hippone, dit Saint Augustin (354-430). Or, les institutions ecclésiastiques sont des réalités humaines : « Elles peuvent se tromper », disait Luther. Ainsi, les Églises doivent sans cesse porter un regard critique sur leur propre fonctionnement et leur propre doctrine, à partir de la Bible.
L'expression « L'Église réformée est toujours à réformer » a été publiée dans un livre en 1675 par théologien hollandais Jodocus von Lodenstein (1622-1677) : elle a été popularisée par le théologien protestant Karl Barth en 1947, en renvoyant à la conviction que l'Église doit sans cesse se réexaminer afin de maintenir sa pureté de doctrine et de pratique. Néanmoins, plus de 70 ans plus tard, on observe un fort conservatisme des structures ecclésiales et des lectures bibliques totalement hors du contexte sociétal actuel, dans une méconnaissance, voire ignorance, des résultats scientifiques tendant de plus en plus vers une extinction de notre espèce : un refus de réformer en se référant en permanence à des interprétations bibliques d'un temps révolu.


Lienhard M. (2019). “Sola experientia facit theologum”. Luther et l’expérience. Connaissance et expérience de Dieu. Modalités et expressions de l’expérience religieuse. Presses Universitaires de Strasbourg, https://hal.science/hal-02518099.

 

 
   

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