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Nos défunts
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Célébration funéraire luthérienne et Enterrement (Alsace) Le luthéranisme entend conserver aux funérailles une valeur exemplaire, créant un rituel unique parmi les confessions religieuses de l’Europe moderne. En posant une séparation radicale des morts des vivants, il y a transfert des cimetières hors des villes et villages. La théologie pastorale justifie les fonctions sociales des funérailles, insistant sur les honneurs dus à Dieu et à l’homme, qui prennent désormais une place centrale dans le sermon. Ce nouveau rituel a évolué pendant trois siècles depuis la Réforme de Luther, avec des changements selon les régions et pays. En Alsace, dans la tradition luthérienne de la Confession d’Augsbourg, l’actuelle célébration d’un enterrement date du XIXe siècle. Tableau - Déroulement de la célébration funéraire (voir Liens ci-dessous pour plus de détails).
Puis, la famille et les proches du défunt se retrouvent pour partager un verre de l’amitié et souvent suivi d’un repas alsacien. C’est toujours une occasion pour les familles de se retrouver dans leur intimité et d’évoquer leurs souvenirs avec l’absent. Et quelque liens et publications… Kéler Y. (2008) : http://www.chants-protestants.com/index.php/etudes-sur-les-cultes/956- et http://www.chants-protestants.com/index.php/etudes-sur-les-cultes/2698 - et - Koslofsky C. M. (2000). The Reformation of the Dead: Death and Ritual in Early Modern Germany, 14501700. Macmillan, Londres, xiii + 223 p. Résumé in Le Cam J.-L. (2005, 2 p.) Nouis A. (2020). Pourquoi les protestants ne prient pas pour les défunts. Réforme, https://www.reforme.net/differences-catholiques-protestants/pourquoi-les-protestants-ne-prient-pas-pour-les-defunts/. Pourquoi les protestants ne prient pas pour les défunts par Nouis A. in Réforme, 2020 Les protestants ne prient pas pour les défunts au nom de leur foi qui les assure que la personne décédée est accueillie par le Seigneur. Ils préfèrent réserver leurs prières pour les vivants. Historiquement, cette idée était portée par la prédestination qui pense que le salut d’une personne est décidé de toute éternité et qu’on ne peut rien y changer. De nos jours, la prédestination apparaît scandaleuse à beaucoup, car elle est comprise comme une négation de notre liberté. Il faut entendre qu’au seizième siècle, elle était une libération. La confession de foi de l’Église anglicane dit à son sujet : « La méditation religieuse de la prédestination et de notre élection en Jésus-Christ est pleine d’une douce, agréable et inexprimable consolation pour les personnes pieuses. » La prédestination était une consolation, car elle libérait le croyant de la peur du jugement. Comme le message central de l’Évangile est que Dieu est amour, le croyant pouvait s’enraciner dans la confiance d’un amour plus grand que ses fautes et ses errances. De nos jours, beaucoup de protestants sont allés jusqu’au bout de cette idée en pensant que tous les humains sont accueillis par Dieu non pas en raison de leur vertu, mais de son amour. C’est le sens théologique de la croix qui est comprise comme le point ultime de l’amour de Dieu qui se donne pour tous les humains (Rm 5.8-9). Le don de Dieu n’est pas une idée, mais un acte qui a été posé sur lequel nul ne peut revenir. Les protestants ne prient pas pour les défunts, car cela reviendrait à leurs yeux à penser qu’il manquerait quelque chose au don de Dieu. Si la prière pour les défunts n’est pas juste théologiquement, elle répond à un besoin. Lorsqu’on a perdu un proche, on a encore envie de faire quelque chose pour lui. Quand on est croyant, on est tenté de le porter dans notre prière. S’il n’est spirituellement pas juste de prier pour les défunts, on peut dire devant Dieu notre peine et déposer la blessure de notre perte. On peut demander à Dieu d’augmenter notre confiance et de nous enraciner dans la certitude que celui que nous avons perdu est maintenant accueilli dans son amour. Si les protestants ne prient pas pour les défunts, ils les portent dans leur mémoire, car nous le savons, nous ne sommes ce que nous sommes que grâce à ceux qui nous ont aimés. Cette mémoire nous construit et nous donne la force de poursuivre la route avec la tristesse d’avoir perdu celui qu’on chérissait, mais dans la certitude qu’il est maintenant accueilli dans l’amour de Dieu. |
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