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  • Un toit... un droit ?


    Récemment les slogans sur deux panneaux m'ont interpellé en constatant combien le texte était réducteur et ignorant de l'histoire de notre peuple français et aussi de la génétique de notre espèce humaine.

    Un toit pour un individu (quelque soit son espèce) signifie un lieu de vie pour lui (voire pour sa famille) ; en écologie, ce ne peut être un droit, car cela implique d'avoir un espace disponible pour son toit, ou de l'avoir acquis par achat ou location. Dans aucune espèce vivante, cet espace est un droit et encore moins de pouvoir l'acquérir au dépens d'un autre individu, car la plupart des espèces disposent de moyens d'empêcher tout intrus d'entrer dans son espace de vie. Cela se traduit généralement par le rejet de l'intrus, au pire par la mort de l'un des deux. Cette réponse à une agression est génétique : chaque individu vit dans un espace fort bien étudié par les scientifiques (j'en fus aussi, il y a déjà des décennies) par l'étude de la neighbour-to-neighbour distance (de voisin-à-voisin), notamment chez les invertébrés marins. Elle s'applique parfaitement à l'espèce humaine et la plupart des conflits de voisinage en sont la conséquence. Dans la rue, cette distance est d'environ 70 cm autour d'un véhicule - pour la mesurer passer à moins d'une moto, vélo ou d'une voiture et vous regardez la réaction. Dans les forêts, les études scientifiques récentes permettent de comprendre les relations entre espèces végétales et d'évaluer l'importance de la gestion de leur sous-bois et leur distribution en fonction de ces relations. La réponse souvent faite à l'écologue est l'homme n'est pas un animal, or c'est en oubliant que l'homme reste un animal que l'on utilise des slogans et que l'on commet des actes contre-nature ! Pour ensuite s'insurger d'une réaction pourtant naturelle.. et certains partis politiques surfent dessus.
    Ainsi, avoir un espace de vie (un "toit") implique qu'il existe. En France, depuis des siècles, et bien plus aujourd'hui, la totalité de l'espace disponible appartient à des propriétaires, qu'ils soient privés ou publics. Le seul droit est d'acquérir l'espace de son toit en l'achetant ou en louant, jamais en le squattant ni en lésant quel qu'en soit le propriétaire du bien.

    Par les lois de la nature, seul un espace de vie disponible permet de s'installer. Il faut donc le chercher et le trouver pour survivre : plus de toit - plus de droit entre dans les relations entre individus, entre populations dans la nature. C'est le cas chez beaucoup de mammifères, les jeunes devant partir du milieu parental pour s'installer ailleurs et ne pas être en concurrence ou entrer en conflit avec lui. Ainsi se pose inévitablement les problèmes liés à la surpopulation d'une espèce et aussi à l'immigration d'espèces* nommées invasives. C'est aussi là que se met en route une tendance naturelle à la réduire par des prédateurs qui peuvent être des microorganismes, bactéries ou virus. Bien des exemples sont connus à travers les temps géologiques jusqu'à ce jour, l'action de la covid-19 en fait partie.
    Enfin, appliquer ces slogans à des immigrants complexifie l'installation, car elle met en jeu d'autres lois de la nature, impliquant leur origine et histoire - lire le Blogade 12. Et contrairement ce que pensent beaucoup, un immigrant n'est définit, ou devrait l'être, que par sa population d'origine et non par sa nationalité (ou ensuite par). Les exemples ne concernent pas que l'espèce humaine, mais aussi beaucoup d'autres, comme par ex. le frelon asiatique ou l'ambroisie ! La réaction d'une espèce vivante envers tout "envahisseur" est innée.

    Christian de Mittelwihr

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    Blogade 16 - Mise en ligne le  28 décembre 2020

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