Entre transport en commun ou voiture, quel choix possible ...
Plusieurs lignes de trams, des autobus toutes les 5-7 minutes, un réseau bien
pensé et en extension, le ticket à 1,05 Euros, avec des dessertes de toute la
proche banlieue et au-delà par TER, de grands parkings gratuits à l’entrée de la
ville et dans les banlieues, un centre-ville piétonnier... c’est ce que propose une
ville à la pointe du développement industriel et universitaire depuis plus d’un
siècle. C’est Grenoble, une agglomération de plus de 500 000 habitants. Et
pourtant, les embouteillages sont quotidiens, le trafic difficile, les parkings payants
du centre-ville pleins.
Alors où est l’erreur ? Pour aller d’un coin de Grenoble ou de la banlieue à
l’opposé, il faut 1h à 1h30 avec les transports en commun, avec souvent 1 à 2
changements, et 15-20 minutes avec sa voiture. Là où avant on habitait près de
son lieu de travail pour réduire les trajets ou y aller à pied, les remaniements
constants (déplacement des entreprises, changements d’emploi, écoles-collègeslycées
et crèches et autres gardes des enfants, chômage...) ont rendu nécessaire
l’usage de la voiture, car aucun transport en commun ne peut se substituer ni aux
étapes avant et après le travail, ni faire un trajet donné dans un temps proche de
celui de sa voiture. Ainsi donc, même un réseau bien pensé ne peux permettre
l’abandon de l’usage quotidien de la voiture en ville.
Le dilemme de nos élus marseillais n’est pas plus aisé à résoudre, ce qui ne les
empêche pas de pérorer à chaque réunion à coup de « yaqua ». Il faut d’abord
de la concertation basée sur une parfaite connaissance des déplacements intramuros
des marseillais.
Restons dans notre arrondissement, pour aller d’un coin à l’autre du 7e – à titre
d’exemple de ND de la Garde à Malmousque - : à 8h15, il faut 10 minutes
maximum en voiture, 25 minutes à pied, et beaucoup plus en autobus ! Et dans
les deux derniers cas, votre voiture est une voiture-ventouse. Et si en plus, il y a
des horodateurs dans votre rue, il faut choisir entre payer la place de
stationnement + le bus ou prendre sa voiture.
Pas de doute, il faut beaucoup d’humilité et de concertation pour aborder le
problème des déplacements/stationnement dans notre métropole, tout comme sa
propreté, quant à les résoudre ?
Christian de Mittelwihr
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