Diversité et Energie

      La dynamique unitaire de l’œcuménisme doit se développer dans une nécessaire diversité des Eglises. Ce concept, qui peut paraître curieux à certains, s’applique aussi aux Eglises elles-mêmes, comme aux paroisses ou communautés, pour peu que ces structures veuillent évoluer et non se complaire dans l’immobilité. L’évolution, pour se produire, a besoin d’énergie. Cela s’explique par un concept scientifique qui dit que plus la diversité d’un ensemble est grande, plus l’énergie qui le traverse et l’anime est forte, et plus les possibilités d’évolution sont grandes.

      Ainsi, la diversité dans l’unité des paroisses, des Eglises, du mouvement œcuménique devient une richesse fondamentale qui amplifie le souffle énergétique du Saint-Esprit et chacun de nous y contribue totalement en apportant sa propre énergie – à condition que nous sachions « nous aimer les uns les autres », aimer l’autre avec son identité, sa certitude, sa substance, sans contraindre à l’uniformité.

      Chacun de nous a besoin de solidarité et d’un vivant sentiment de communauté. C’est une tendance naturelle, mais gardons-nous au sein de toute structure de susciter l’uniformité, car notre prochain deviendrait celui qui nous ressemble, dans lequel nous nous retrouvons, un autre moi-même. Et cette uniformité est ou deviendra un groupe de pression et son expression tangible est l’oppression. Soyons vigilants car il faut nous unir dans la diversité ; le prochain est celui d’en face, qui pense et vit autrement que moi.

      Au regard des lois de la thermodynamique, l’Evangile nous impose d’être des systèmes ouverts, dits « non-en équilibre », alors que notre tendance naturelle est de tendre vers des systèmes clos dans lesquels l’énergie qui sort n’est égale qu’à celle qui entre !

NDLR : Un lecteur nous adresse ces lignes juste à temps pour que nous les introduisions dans ce numéro. Nous les ajoutons à nos articles sur Tolérance et Intolérance : un scientifique dit la nécessité – même pour l’Eglise ! – de ce que d’aucuns ne tolèrent pas, la diversité ; c’est-à-dire la différence de l’autre.