Bulletin trimestriel de l'Association de Défense des Intérêts du 7e Arrondissement,
n° 8 (janvier 2005), p. 4.

 

A Marseille, la Rue d'Endoume dans le 7e arrondissement....


Un long fleuve tranquille...

 

    Depuis que la Corniche a retrouvé son flot habituel, s'écoulant sur ses quatre voies, la rue d'Edoume est redevenue un long fleuve tranquille sans que les ruelles y aboutissant n'y déversent des flots tumultueux de voitures cherchant, à toute heure, à éviter l'étranglement cornichien de type talazacien, conduisant à un choix cornélien des conducteurs ! Un VIIe arrondissement qui fut collapsé par une décision municipale.
    Le responsable de cet étranglement qui immobilisait le flot sur la Corniche avant les Catalans dès 6h30 du matin n'a certes pas évalué les conséquences de ses actes : il aura fallu des semaines d'embouteillages quotidiens pour revenir sur une décision pleine de naïveté. Qui peut penser qu'à Marseille, on peut ne pas prendre sa voiture mais un bus, quand ce dernier pour faire le même trajet met trois ou quatre fois plus de temps. Il y a des Endoumois qui travaillent à Endoume : pour eux prendre la voiture est une nécessité car aucun bus ne permet un porte-à-porte au sein du 7e comme la voiture. Faudrait-il suggérer à la municipalité centrale que s'il y a des municipalités de secteur (quel horrible nom !), c'est qu'il y a des habitants intra-muros et que ceux qui roulent en ville ne viennent pas tous de l'extérieur. Faire une course à la Plaine en habitant Bompard se fait plus vite en voiture qu'en bus ! Et si l'accroissement des embouteillages liés à de mauvais choix municipaux augmente le temps de parcours, le facteur multiplicateur sera bien supérieur pour le bus.
    Il reste en mémoire à des anciens une fameuse expérience des années 70 : une semaine de transport en commun gratuit avec un passage toutes les 5 minutes... la conséquence : une forte chute de la circulation des voitures. À défaut d'appliquer une telle idée ancestrale, pourquoi ne pas offrir une carte azur familiale à ceux qui payent pour un stationnement-riverain.
    La circulation à Marseille est d'abord à envisager quartier par quartier avec les riverains du centre ville, ensuite trouver des solutions pour ceux qui viennent de l'« extérieur ». Le problème de la voiture date du siècle dernier, tenter d'y apporter quelques aménagements nécessite bon sens et expérience personnelle. Pour la Corniche, le décideur avait ni l'un ni l'autre.

 

Christian de Mittelwihr

 

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